À la rencontre de femmes voyageuses : Inspirations et aventures au féminin
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Bienvenue dans l’univers captivant des femmes exploratrices, où chaque pas est une aventure et chaque destination est une toile pour des histoires uniques.
Parce que je suis rédactrice pour un autre blog de voyage très connu, Les voyageuses du Québec, en collaboration avec d’autres femmes, j’ai eu envie de les mettre à l’avant, ces belles voyageuses que j’aime tant. Parce qu’être femme n’est pas toujours facile, même en 2024, j’ai pensé que la Journée Internationale du Droit des Femmes seraient une vitrine extraordinaire pour montrer à quel point elles sont géniales nos femmes !
Je lève mon chapeau à ces femmes inspirantes
À travers mes quelques questions, plongeons dans le monde dynamique du voyage féminin, où l’indépendance, l’exploration profonde de soi-même et l’affirmation de liberté sont à l’honneur. Parce que le voyage est bien plus qu’une simple traversée géographique, il est souvent un défi lancé aux limites perçues. De l’exploration des ruelles étroites des vieilles villes aux escapades en pleine nature, ces femmes inspirantes partagent leurs perspectives sur la beauté, la force et la diversité qui émanent du monde du voyage au féminin.
Préparez-vous à être inspirée, émue et motivée par ces histoires extraordinaires de femmes qui ont trouvé leur pouvoir dans chaque pas franchi. Bienvenue dans un voyage au-delà des frontières, où les femmes laissent leur empreinte indélébile sur le monde en toute indépendance et avec une détermination sans faille.
Audrey Bérard
Gypsie Queen
Je m’appelle Audrey Bérard, aussi connue sous le nom de Gypsie Queen. Je suis une vraie passionnée de voyage, une citoyenne du monde, une curieuse de nature. Explorer le monde me permet de vivre un sentiment de grande liberté et de profiter davantage du moment présent. Lors de mes périples, j’aime m’imprégner de la culture et vivre des expériences authentiques, partir à la rencontre des locaux et goûter les spécialités culinaires du pays que je visite. Je voyage surtout en formule sac à dos, ce qui me permet plus de flexibilité. Comme je suis également une grande aimante de plein air, j’aime beaucoup découvrir les parcs nationaux quand je suis à l’étranger. Je considère que ce sont les meilleurs endroits pour admirer les plus beaux paysages. Lorsque je me lance dans un projet de voyage, j’aime planifier moi-même mon itinéraire selon mes intérêts tout en laissant une place aux moments de spontanéité… qui font souvent partie de mes plus beaux souvenirs!
Peux-tu me partager une expérience de voyage qui a eu un impact significatif sur ta vie ?
J’ai eu la piqûre du voyage lors d’un échange interculturel en Belgique dans le cadre de mes études au Baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale. Bien que j’avais déjà fait quelques voyages par le passé, c’était la première fois que je me sentais aussi affranchie. J’étais émerveillée par tout ce que je découvrais, tout ce qui m’entourait. Cet échange interculturel fut mon premier vrai contact avec le voyage. En plus de me permettre d’élargir mes compétences sur le plan professionnel, il m’aura surtout amené à grandir sur le plan personnel, à m’ouvrir sur le monde et à développer ma personnalité. Ce fut définitivement une expérience très enrichissante pour moi et une étape significative dans mon parcours de voyageuse.
As-tu déjà vécu des difficultés ou des contraintes en tant que femme, lors de tes voyages ? Si oui, comment les as-tu surmontés ?
Je n’ai jamais vraiment vécu de grandes difficultés en tant que femme lors de mes voyages à l’étranger. Par contre, j’ai dû faire preuve d’adaptation vestimentaire lors de mon voyage au Maroc, car je me sentais constamment scrutée par les hommes. Après une petite séance de magasinage dans les souks, j’ai trouvé des pantalons amples qui m’ont permis d’apprécier davantage le reste de mon voyage dans ce magnifique pays.
Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui souhaitent explorer le monde seules ?
Je leur dirais de foncer et d’oser! On a qu’une seule vie à vivre, alors il faut en profiter à fond. Parcourir le monde en solo permet de s’épanouir, d’apprendre à se connaître, de s’ouvrir aux autres. C’est une expérience d’émancipation incroyable. Le fait d’avoir des craintes est tout à fait normal, mais la peur ne doit pas t’empêcher d’avancer. Bien choisir sa destination en fonction de ses goûts, planifier son voyage, choisir un pays sécuritaire et rester vigilante seraient les meilleurs conseils que je puisse transmettre.
Comment concilies-tu le voyage avec d’autres aspects de ta vie, tels que le travail, la famille ou autre ?
Étant enseignante de profession, il devenait très difficile pour moi de combler mon besoin de voyager, car je me sentais constamment restreinte par la rigidité de mon horaire de travail. Cela faisait en sorte que je ne pouvais pas voyager autant que je le désirais lorsque j’étais titulaire de classe. Je devais donc me résigner à partir pendant la haute-saison, une période que je n’appréciais pas, car c’est souvent le moment de l’année où le tourisme de masse bat son plein. Depuis quelques années déjà, j’ai pris la décision de faire de la suppléance. Cela m’offre une certaine flexibilité d’horaire qui me permet de voyager davantage et de suivre mon conjoint lorsqu’il est déployé à l’étranger, car il est pilote d’avion. Grâce à ses opportunités professionnelles, nous avons la possibilité de partir pendant trois à six mois sur le continent européen à chaque année. Nous nous considérons vraiment choyés de pouvoir voyager autant!
Quelles destinations recommanderais-tu aux femmes en quête d’aventure et de liberté ?
Je recommanderais définitivement une destination en Amérique du Sud qui est assurément mon continent coup de cœur! Pour avoir visité le Pérou, la Bolivie, le Chili et l’Argentine, je peux vous confirmer que ce sont tous des pays aux panoramas majestueux et qui inspirent la liberté. Je ne me suis jamais sentie aussi bien que lors de mon expédition de trois jours dans le désert d’Uyuni en Bolivie où j’ai eu la chance d’admirer des paysages uniques et grandioses. Je me sentais seule au monde à profiter de ces décors naturels insoupçonnés. Une aventure qui restera gravée dans ma mémoire pour toujours. Étant une fille qui carbure à l’adrénaline et qui adore les activités de plein air, j’ai aussi apprécié y pratiquer des sports extrêmes, comme faire la descente de la route de la mort à vélo en Bolivie ou encore randonner dans le Parc National Torres del Paine au Chili.
Existe-t-il des initiatives ou des projets de voyage que tu souhaiterais soutenir afin de promouvoir le rôle des femmes ?
J’ai déjà pensé faire un rallye féminin dans le désert, tel que le Trophée Roses des Sables ou Aïcha des Gazelles… un projet qui m’interpellait beaucoup et qui démontre qu’avec la solidarité féminine, on peut réussir cette compétition avec brio. Je suis certaine que cette expérience doit procurer aux participantes un sentiment d’accomplissement très grand. Un défi de force, d’entraide et d’introspection que j’aimerais assurément tenter de relever un jour.
Le voyage humanitaire est aussi une option qui m’intéresse et que j’aimerais vivre dans le futur. Apporter de l’aide à une population démunie ou s’engager auprès de femmes dans le besoin doivent être des expériences très valorisantes. Comme Sandra, je suis extrêmement fière d’être collaboratrice pour le webzine Les voyageuses du Québec, une ressource inspirante entièrement féminine qui offre une multitude d’informations riches et variées sur la thématique du voyage. De plus, ce magnifique projet propose maintenant des voyages entre femmes, une aventure unique de découvertes, de partage et d’amitié.
En conclusion, quels sont tes prochains projets en lien avec les voyages ?
Je vous ai dit que j’adorais l’Amérique du Sud? Au moment où vous lirez ces lignes, je serai dans mes derniers préparatifs pour mon voyage en Colombie. Il s’agit d’une destination que je désire explorer depuis un bon moment déjà. J’aimerais bien aussi aller au Honduras pour une petite escapade au soleil et pour faire de la plongée en apnée. Puis, un déploiement à l’étranger de trois mois reste également un plan probable pour l’été prochain.
Caroline Gref
Voyages, trek et aventure
Avant tout, je suis une passionnée de randonnée. J’organise depuis 2014 bénévolement des randonnées, principalement dans les Adirondacks et les montagnes Blanches aux États-Unis. Mais depuis 2018, j’organise des voyages de randonnées à travers le monde. En collaboration avec une agence de trek, j’élabore l’itinéraire, la durée du voyage et le niveau de difficulté des randonnées. En privatisant mon voyage, c’est moi qui recrute les participants, principalement tous des amis de randonnée. En fait, je rassemble les gens qui ne souhaitent pas voyager seul et qui ont envie de vivre une expérience inoubliable en groupe! Une fois le groupe formé, je planifie des activités de façon à ce que les participants et moi-même, soyons suffisamment bien entraînés pour le voyage. Cette pratique permettra aux participants de se connaître d’avantage et de tisser des liens de camaraderie et d’entraide entre eux. Durant le trek, nous aurons bien sûr un guide de randonnée certifié, qui assura notre sécurité et nous fera découvrir son pays. J’aime beaucoup pouvoir apprendre sur la culture, la langue, la gastronomie, les coutumes, la musique du pays où je voyage. Je voyage également avec mon copain en amoureux. Nous effectuons également des voyages pour la pratique de la randonnée. Nous sommes allés à deux reprises dans les Rocheuses canadiennes. En septembre dernier, nous avons effectué la traversée de l’île de la Réunion exclusivement à pied, sur le sentier du GR-R2, du nord au sud. Une expérience inoubliable !
Peux-tu me partager une expérience de voyage qui a eu un impact significatif sur ta vie ?
Mon tout premier voyage de randonnée en groupe que j’ai organisé en 2018, fut également sur l’île de la Réunion. Ce voyage a changé ma vie. Un voyage de randonnée nous reconnecte avec nous-même et avec la nature. Le fait de mener à terme ce genre de défi en résulte une grande fierté. Je trouve aussi très gratifiant de voir l’émerveillement dans les yeux des participants et de constater leur sentiment d’accomplissement. En Corse sur les sentiers du GR-20, je me suis senti en partie responsable de leur bonheur. Je constate souvent un épanouissement chez les individus durant les voyages de randonnées. Et ça, c’est très motivant pour moi, j’ai donc envie de renouveler l’expérience.
As-tu déjà vécu des difficultés ou des contraintes en tant que femme, lors de tes voyages ? Si oui, comment les as-tu surmontés ?
Dans certains pays où j’ai voyagé, même ici à Montréal, le fait d’être une femme nous rends parfois vulnérables face aux autres. Des sifflements insistants, des endroits peu recommandables fréquentés par des itinérants ; je vous suggère de ne pas vous promener seule le soir dans certaines rues peu éclairées. Je vous suggère également de garder la tête haute et de ne pas avoir l’air d’être intimidé. Vous dégagerez ainsi une confiance et une force de caractère qui pourrait dissuader une personne de s’en prendre à vous.
Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui souhaitent explorer le monde seules ?
Pour ma part, je n’ai jamais encore voyagé seule. À 45 ans, j’ai toujours voyagé en groupe ou en couple. Je ne peux donc pas leurs donner de conseils particuliers. Mais peut-être commencer par de petits projets, pour mettre à l’épreuve votre sens de l’organisation, de la débrouillardise et enfin, si vous supportez bien la solitude.
Comment concilies-tu le voyage avec d’autres aspects de ta vie, tels que le travail, la famille ou autre ?
Mes voyages sont toujours planifiés plusieurs mois à l’avance. J’essaie le plus possible de voyager durant les périodes moins prisées par mes collègues au travail. Je ne prends jamais plus de 4 semaines consécutives. Il est certain que si je souhaiterais partir plusieurs mois, je devrai obligatoirement avoir l’accord des ressources humaines. D’autres part, je n’ai pas d’enfants et mon copain adore aussi les voyages et la randonnée. Alors nous avons moins de contraintes de ce côté-là. La seule contrainte est de trouver une gardienne pour notre chat ! Parfois mon copain et moi ne voyageons pas ensemble, alors durant ses expéditions en alpinisme, je pars en voyages de trekking en groupe de mon côté.
Quelles destinations recommanderais-tu aux femmes en quête d’aventure et de liberté ?
Pour ma part, la liberté c’est de me retrouver dans la forêt, en montagne. Un voyage de randonnée c’est pour moi, le synonyme de la liberté et de l’aventure ! Je n’ai pas fait beaucoup de destinations jusqu’à maintenant, mais une chose est sûre, on se sent toujours en sécurité dans les montagnes. L’île de la Réunion est l’endroit où je me suis toujours senti en sécurité et ce durant mes deux séjours sur l’île. La population est tellement accueillante.
En conclusion, quels sont tes prochains projets en lien avec les voyages ?
Je suis actuellement en planification d’un voyage de randonnée sur les îles Canaries pour novembre 2024. J’ai contacté une agence locale et je suis dans l’élaboration de l’itinéraire. C’est tellement excitant cette étape de la planification! Nous visiterons Tenerife, la Gomera et la Palma. Nous serons cette fois-ci un groupe de 10 à 12 personnes. Le voyage de randonnée sera diversifié avec des activités de découvertes insérées ici et là dans l’itinéraire. J’ai bien hâte de réaliser ce projet, qui avait été reporté en 2020, depuis la pandémie de la Covid-19.
Dominique Anthony
Tout vendre pour faire le tour du monde
59 ans, 59 pays visités. Il y a 3 ans en février 2021 en plein Covid, j’ai tout quitté pour voyager
jusqu’en 2025. Après 3 ans à bourlinguer en Asie, un break de 6 mois au Québec et France en famille, je
repars pour 2 ans d’ici 3 semaines. Voici mon blog S’offrir le monde
Peux-tu me partager une expérience de voyage qui a eu un impact significatif sur ta vie ?
Mon premier tour du monde en 2014-2015 était un déclencheur. Voyager, découvrir des pays, rencontrer des peuples de tous horizons est tout ce que j’aime. C’est le summum de ma vie et je veux voyager aussi longtemps que je pourrai.
As-tu déjà vécu des difficultés ou des contraintes en tant que femme, lors de tes voyages ? Si oui, comment les as-tu surmontés ?
Rien de bien particulier. Mais je reste toujours sur mes gardes, je sécurise mes affaires, et je ne fais pas confiance à n’importe qui.
Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui souhaitent explorer le monde seules ?
Faites-vous confiance, on n’a jamais rien sans rien. Il n’y a rien de plus enrichissant que de voyager.
Comment concilies-tu le voyage avec d’autres aspects de ta vie, tels que le travail, la famille ou autre ?
J’ai tout vendu (maison et tous mes biens) et quitté mon travail pour voyager. C’est la meilleure décision de ma vie.
Quelles destinations recommanderais-tu aux femmes en quête d’aventure et de liberté ?
La Thaïlande, très bon rapport qualité/prix et pays très sécuritaire. Les îles Canaries, 7 îles paradisiaques volcaniques, désertiques, espagnoles, au large du Maroc.
Existe-t-il des initiatives ou des projets de voyage que tu souhaiterais soutenir afin de promouvoir le rôle des femmes ?
Rien de concret pour le moment.
En conclusion, quels sont tes prochains projets en lien avec les voyages ?
Départ pour un road trip de 40 jours aux Émirats arabes unis et au Sultanat d’Oman mi-mars.
Geneviève Blais
Surfer Girl Around the World
Je m’appelle Geneviève et je suis également connue sous le nom de Surfer Girl Around the World. Je travaille dans l’industrie du cinéma depuis de nombreuses années en tant que cheffe accessoiriste. J’apprécie énormément mon métier de pigiste, car il me procure une incroyable liberté. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est voyager à travers le monde en solo, parfois accompagnée de ma planche de surf. Je trouve mon bonheur aussi bien dans la jungle du Costa Rica, installée dans une hutte de bambou sur une île des San Blas au Panama, sur une vague à Waikiki, qu’en explorant un musée à Rome, en déambulant dans un Palais Royal à Londres ou en découvrant l’effervescence d’une grande ville comme New York. Actuellement, j’ai visité 28 pays, la plupart en solo, mais ma liste de destinations à explorer reste encore très longue. Mon rêve ultime est de parcourir pratiquement tous les coins de la planète et de surfer sur toutes les vagues du monde !
Peux-tu me partager une expérience de voyage qui a eu un impact significatif sur ta vie ?
En 2008, j’ai vécu une immersion espagnole au Costa Rica et j’ai également appris à surfer. Ce fut une expérience unique qui a changé ma vie. J’ai consacré beaucoup de temps à mes études, suivant des cours le matin et participant à des activités organisées par l’école. Les autres jours, je perfectionnais mon espagnol en apprenant à surfer avec des Costariciens. Apprendre l’espagnol nécessite bien plus qu’un mois… Depuis cette expérience, j’ai exploré tous les pays d’Amérique Centrale ainsi que plusieurs d’Amérique du Sud, sans oublier le Mexique et quelques îles des Caraïbes, afin de continuer à perfectionner mon espagnol. Chaque pays a ses spécificités, son accent, et ses expressions distinctes, exigeant une adaptation constante. Je suis extrêmement fière de parler plusieurs langues, car cela m’ouvre de nombreuses possibilités et facilite mes voyages. Ce voyage a profondément changé ma vie et ma façon de voyager. Il m’a donné la confiance dont j’avais besoin et, surtout, m’a fait découvrir une passion, celle du surf. Depuis, j’ai également effectué une immersion italienne à Rome, et je me débrouille en italien. Sans aucun doute, l’apprentissage des langues est devenu aussi une nouvelle passion pour moi.
As-tu déjà vécu des difficultés ou des contraintes en tant que femme, lors de tes voyages ? Si oui, comment les as-tu surmontés ?
Je me retrouve confrontée à un dilemme entre mon accident de moto à Bali qui a terni mon voyage, particulièrement mes sessions de surf, et aussi l’attaque que j’ai subie à Lima au Pérou. Ce n’était pas spécifiquement en raison que je sois une femme, mais j’admets que durant ces moments, je me suis sentie vulnérable car je voyageais en solo. Un des moments le plus difficile a été mon accident de moto à Bali. J’ai subi une commotion cérébrale, des cicatrices, des plaies ouvertes et infectées. Depuis ce voyage, je n’ai plus jamais pris le risque de me déplacer à moto, en scooter, ou sur tout véhicule à deux roues ! J’ai eu de la chance dans ma malchance, car rien n’était cassé. Cependant, je ne pouvais plus pratiquer le surf, ressentant des douleurs partout, et cela a véritablement gâché la fin de mon séjour à Bali. Il y a aussi l’attaque au Pérou lors d’un déplacement à Lima. Je me suis fait dérober tous mes biens après une agression dans un taxi à Lima, me retrouvant finalement à l’Ambassade du Canada au Pérou sans rien, excepté les vêtements que je portais sur moi. Cependant, trois semaines après mon retour à la maison, j’ai fait une demande pour un nouveau passeport et je suis partie au Nicaragua, malgré les réticences de ma famille et de mes amies. C’est probablement à ce moment-là qu’ils ont compris que rien ne pourrait me dissuader de continuer à voyager, même en solo.
Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui souhaitent explorer le monde seules ?
Il suffit de le faire une fois pour être conquise. Pour une première fois, il suffit de choisir un endroit que tu connais bien et où tu te sens suffisamment à l’aise, pour environ deux semaines, et tu explores tout simplement. Opte pour des auberges de jeunesse et n’hésite pas à engager la conversation avec les gens, à partager leur table lors des repas. Qui sait, peut-être rencontreras-tu quelqu’un partageant la même activité que toi, créant ainsi des moments inoubliables. Voyager en solo, c’est synonyme de croissance, d’apprentissage et de changement… une expérience positive et enrichissante.
Comment concilies-tu le voyage avec d’autres aspects de ta vie, tels que le travail, la famille ou autre ?
En tant que pigiste, je mène une vie professionnelle confortable. L’attente des congés d’une amie ou des contraintes liées à la gestion de son budget ne sont pas des options pour moi. En étant célibataire, sans enfants, et dotée d’une nature téméraire, voyager et vivre en solitaire ne m’ont jamais effrayée, bien au contraire. Pour moi, il suffit d’avoir 3-4 jours consécutifs pour choisir une destination, comme ce long weekend que j’ai déjà passé à Seattle. Mon travail me confère une grande liberté, sans contraintes particulières si ce n’est mon budget, nécessaire pour couvrir mes dépenses, dont le loyer, pendant mes voyages de plusieurs mois. Alors que certaines personnes privilégient une belle voiture, une maison, ou la vie familiale, je trouve ma satisfaction dans une carrière enrichissante et un métier que j’adore. Pour moi, avoir des passeports bien remplis, accumuler des souvenirs et quelques cicatrices est la véritable richesse. Il est vrai que j’ai perdu quelques amies en cours de route, peut-être par jalousie ou incompréhension, mais je suis convaincue que de véritables amies auraient été heureuses pour moi, plutôt que envieuses. J’ai des amies formidables et une famille aimante, et ça me suffit.
Quelles destinations recommanderais-tu aux femmes en quête d’aventure et de liberté ?
À mes yeux, l’ensemble de la planète s’offre comme un terrain d’exploration infini. Aucune limite ne semble infranchissable, car si l’envie de découvrir une destination un peu intimidante me traverse l’esprit, je choisis de la visiter initialement en groupe pour surmonter toute appréhension. Ensuite, je m’accorde des journées en solitaire pour suivre mon propre chemin. Souvent, c’est l’inconnu qui suscite des inquiétudes : un premier contact avec une culture ou une religion différente, une langue totalement étrangère, un pays marqué par un passé douloureux et encore fragile. À mes yeux, aucune barrière n’est insurmontable, à l’exception bien entendu des situations de guerre et de conflits armés. Ainsi, pour moi, la planète entière constitue une destination potentielle pour un voyage en quête d’aventure et pour vivre la liberté.
Existe-t-il des initiatives ou des projets de voyage que tu souhaiterais soutenir afin de promouvoir le rôle des femmes ?
Voyager en solitaire en tant que femme représente pour moi bien plus qu’une simple aventure, c’est un projet enrichissant et émancipateur. Je ne laisse aucune destination ou pays me faire reculer, car je crois fermement en ma capacité à surmonter les défis qui se présentent. La joie que je trouve dans le partage de mes expériences ne se limite pas à mon propre récit ; j’aspire à inspirer d’autres femmes à embrasser le monde avec audace et détermination. Mon parcours solo est une affirmation de la liberté, de la résilience et de l’autonomie, et je souhaite que chaque récit que je partage devienne une source d’encouragement pour celles qui envisagent des aventures similaires.
En conclusion, quels sont tes prochains projets en lien avec les voyages ?
Au moment où j’écris ces lignes, je viens de rentrer après deux semaines à Curaçao. À peine de retour, je m’apprête à refaire mon sac à dos pour partir en safari en Afrique du Sud. Ayant exploré de nombreux endroits en Amérique latine, de nouvelles passions ont émergé, notamment pour l’Afrique et l’Asie, des régions que je connais encore peu. Le Japon, Singapour, Taiwan et la Corée du Sud m’attirent particulièrement. Après avoir vécu l’une de mes plus belles expériences de voyage en Égypte, j’ai le désir d’approfondir ma découverte de l’Afrique du Nord, notamment le Maroc et la Tunisie. Le Moyen-Orient suscite également mon intérêt, avec des envies de visiter Dubaï, la Jordanie, et bien d’autres.
Bien que mon attrait pour l’Europe soit moindre, des destinations telles que l’Irlande, l’Écosse, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, et les anciens pays de l’union soviétique m’attirent fortement. Je dois avouer que le conflit en Ukraine me touche profondément, car c’était un pays que j’avais prévu de visiter. J’ai aussi des envies pour le Portugal, la Grèce et la Turquie présentement… Il y a tant d’endroits que je veux voir ! Quoi qu’il en soit, j’espère vivre longtemps et en bonne santé afin de concrétiser tous ces projets de voyage !
Marie-Michèle Demers
Workaway, slowtravel et vanlife
Citoyenne du monde, rêveuse, mais surtout aventureuse, j’ai toujours été à la recherche de nouvelles expériences et d’histoires à raconter. Même à ce tout jeune âge, perchée sur mon vélo, défiant les rues limites qu’on m’avait imposées. Aller toujours plus loin, découvrir de nouveaux coins de rue, de nouveaux paysages où je me prenais parfois pour une chevalière en quête d’un royaume, parfois pour une exploratrice de la jungle à la recherche d’un trésor. L’aventure, je la voyais partout. Dès qu’on prenait la voiture et traversait un pont pour sortir de ma ville natale, l’excitation de la découverte me submergeait. Je me sentais comme aujourd’hui quand je voyage, libre. Autrefois, je traversais des ponts et aujourd’hui, je traverse des océans. Que ce soit de marcher dans Compostelle ou le désert du Sahara, visiter les plus belles villes d’Europe en auberge de jeunesse, travailler en Workaway dans un camp de surf, réaliser un safari photo au Kenya, voyager est pour moi plus qu’un bonheur profond, c’est aussi un mode de vie axé sur la découverte, une manière de remettre en question ma vision du monde, de m’ouvrir aux autres et de m’immerger, la tête haute et avec assurance, dans l’inconnu.
Peux-tu me partager une expérience de voyage qui a eu un impact significatif sur ta vie ?
Bien que ce ne soit pas mon premier voyage, mon expérience de solidarité internationale en Équateur a été la plus significative. J’ai eu la chance de jumeler mes deux grandes passions, soit le voyage et le cinéma, pour y réaliser un court métrage documentaire sur le rôle central des femmes autochtones dans la culture andine. Cette expérience m’a ouvert sur le monde à un point que je ne croyais pas possible. Après avoir vécu avec une communauté autochtone des Andes d’Équateur et d’avoir goûté à l’autosuffisance, la démocratie directe, la proximité avec la nature, la vie simple, mais bien remplie à la fois et d’avoir pu faire partie d’une communauté aux fortes traditions et aux liens étroits, tout cela a ouvert en moi une quête spirituelle et le désir de bâtir une vie à ma manière. Ce voyage aura orienté plusieurs décisions de vie que j’ai prises par la suite.
As-tu déjà vécu des difficultés ou des contraintes en tant que femme, lors de tes voyages ? Si oui, comment les as-tu surmontés ?
J’aimerais bien dire le contraire, mais en toute honnêteté, il m’est arrivé de vivre des difficultés parmi certaines cultures où l’égalité des genres n’est pas ce qu’elle est au Québec. Je me suis parfois fait embêter, que ce soit dû à mon habillement ou au simple fait que je sois une femme blanche, en solo et non-mariée qui se balade dans les rues dans un pays où les femmes ne se retrouvent pas dans la sphère publique. Il m’est arrivé de devoir intercepter un taxi ou de me cacher dans un restaurant car je me faisais suivre dans la rue, de me tenir avec un autre voyageur masculin dans le seul but d’éviter le harcèlement des hommes qui croisaient mon chemin et pire encore… Jamais je n’ai regretté d’expérience de voyage, mais je crois tout de même qu’il faut prévoir ce genre de situation, s’informer sur le pays d’accueil, évaluer le risque, se questionner sur ses propres limites et s’y préparer en conséquence.
Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui souhaitent explorer le monde seules ?
Le voyage en solo est la manière dont je préfère voyager, car je deviens davantage tournée vers l’autre et la communauté d’accueil. Je crois que tout le monde devrait le vivre au moins une fois dans sa vie, que ce soit par quête de liberté ou pour se prouver à soi-même qu’on est capable. Voyager seule permet de faire des rencontres inusitées avec d’autres voyageuses comme soi, provenant de mille cultures différentes avec leur vision bien à elles du monde, mais il faut se donner le temps pour approfondir ces rencontres. Mon conseil est donc de privilégier le slow travel, qui, en plus d’être respectueux de l’environnement, permet un rythme de tourisme plus lent et en phase avec la vie locale. Si nous souhaitons continuer à parcourir notre belle planète à la recherche de beaux paysages, d’endroits inusités et surtout d’aventures, nous devons en tant que voyageuses, faire des choix respectueux envers l’environnement, les communautés d’accueil et l’économie locale. Quitte à voyager moins, mais à voyager mieux.
Comment concilies-tu le voyage avec d’autres aspects de ta vie, tels que le travail, la famille ou autre ?
Difficilement! Comme je voyageais beaucoup entre mes sessions d’université lorsque j’étais étudiante, mes débuts sur le marché du travail et une certaine pandémie ont réussi à ralentir mes projets de voyage. J’aspire à une indépendance professionnelle qui me permettrait de combiner ma carrière avec mes aspirations de voyages, mais je n’y suis pas encore. Pour le moment, je me résigne à voyager lors de mes vacances, je travaille sur mes autres projets de vie tels que l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et j’attends qu’une occasion se présente.
Quelles destinations recommanderais-tu aux femmes en quête d’aventure et de liberté ?
La destination qui te fait rêver depuis toujours, tout simplement! Bien que j’ai mes destinations coup de cœur comme toutes voyageuses, je crois qu’il n’y a rien de mieux pour obtenir un sentiment d’aventure et de liberté que de réaliser son propre rêve de voyage, peu importe la destination. Pour moi, c’était l’Espagne. Je ne pourrais pas expliquer pourquoi ni quand cela a commencé, mais j’ai toujours été attiré par ce pays, sa langue, son climat, ses montagnes, ses bâtiments à l’architecture d’un livre d’histoire et quand j’y ai finalement atterri, je me suis tout de suite sentie chez moi. Comme si j’étais destiné à parcourir ce pays.
Existe-t-il des initiatives ou des projets de voyage que tu souhaiterais soutenir afin de promouvoir le rôle des femmes ?
Dans certains pays, le simple fait de voyager en solo et d’être une femme est un choix politique qui permet de promouvoir la place des femmes dans la société en normalisant leur présence dans la sphère publique. Je souhaite soutenir le libre choix de toutes les femmes de pouvoir vivre une vie à leur manière, qu’il s’agisse d’une vie de voyageuse ou toute autre aspiration qu’elles peuvent avoir. Après tout, c’est par l’objectif de rendre le voyage accessible aux femmes et leur permettre d’oser réaliser leurs rêves que le webzine Les voyageuses du Québec a vu le jour.
En conclusion, quels sont tes prochains projets en lien avec les voyages ?
Ces derniers temps, je me réveille tous les matins avec des images de cerisiers en fleurs, je ressens la chaleur des onsens et je parle bien sûr du Japon! Il est temps pour moi de me tourner vers la découverte de l’Asie, j’y rêve depuis longtemps, mais je n’avais pas encore les budgets appropriés. Par la suite, je prévois tenter la vanlife à travers le Canada et les États-Unis et ultimement, prévoir un congé différé d’environ un an à mon travail pour me permettre de faire un long voyage.
Rose Rivest
Tour du monde et randonnée
Aujourd’hui, je suis une grande passionnée de nature. J’aime particulièrement les voyages où les activités de plein air sont au rendez-vous. Surtout la randonnée. Je trouve que de découvrir une destination à pied a un petit quelque chose de spécial. C’est la vitesse humaine, notre vitesse naturelle, celle qui permet de prendre le temps de contempler et de savourer chaque moment. J’aime donc beaucoup les voyages de longues randonnées où je pars avec mon sac à dos en autonomie (tente, nourriture, etc). Ça permet de découvrir des endroits naturels où seuls nos pas et nos efforts peuvent nous y mener. Les paysages ont alors beaucoup plus de sens pour moi. En tant que femme seule, j’ai notamment marché environ 1600 kilomètres sur le Chemin de Compostelle en France et en Espagne et les 3540 km de l’Appalachian Trail aux États-Unis. Depuis que j’ai rencontré mon mari qui est aussi passionné sinon plus que moi, nous vivons plusieurs aventures en équipe.
Peux-tu me partager une expérience de voyage qui a eu un impact significatif sur ta vie ?
Mon tout premier voyage : dans le cadre de ma technique d’éducation spécialisée, je suis allée faire une session d’étude à Liège. J’avais 19 ans à l’époque et personne n’aurait pu prédire à l’époque que je développerais une passion pour le voyage. De nature très anxieuse, j’étais cette fille studieuse pour qui sa zone de confort et surtout le contrôle sur sa vie était très important. J’avais l’impression qu’en essayant de tout contrôler, je pouvais diminuer mon stress mais en fait j’avais tort. Je m’imposais tellement de stress de performance. Ça pesait très lourd pour moi. Puis, sans le savoir pourquoi, je me suis inscrit à ce stage en Belgique. C’était comme plus fort que moi, je sentais que je devais y aller. Je suis donc partie toute seule vivre 4 mois à Liège pour faire mon stage. Là-bas, personne ne me connaissait. J’en ai donc profité pour être la personne que je souhaitais être plutôt que d’être celle qui souhaite être “parfaite”. En Belgique, je me suis découverte et j’ai clairement eu la piqûre du voyage.
As-tu déjà vécu des difficultés ou des contraintes en tant que femme, lors de tes voyages ? Si oui, comment les as-tu surmontés ?
Au Sénégal, c’était un peu exténuant d’être une femme blanche (demande en mariage à répétition, vigilance constante et obligation d’être accompagnée dans certains lieux). Mais en même temps, j’y suis allée en connaissance de cause et c’était justement mon intention d’être dépaysée au maximum et de vivre une immersion dans une culture tout autre que la mienne. J’ai donc été servi. Comment j’ai surmonté le tout? Je dirais avec un peu d’humour, de respect et surtout beaucoup de compréhension et d’envie de m’intéresser à la réalité de l’autre.
Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui souhaitent explorer le monde seules ?
C’est correct d’être stressée avant de partir, c’est normal d’avoir des inquiétudes. Mon conseil serait d’oser, de passer par-dessus ses doutes et aussi de bien choisir sa destination. Pour un premier voyage solo, c’est correct de vivre une expérience moins dépaysante comme un pays où l’on parle français, ça peut même être au Québec ou encore d’aller dans un pays où la culture est nord-américaine. Ça peut être rassurant au début et vous serez tentée d’oser de plus en plus par la suite.
Comment concilies-tu le voyage avec d’autres aspects de ta vie, tels que le travail, la famille ou autre ?
Pendant longtemps, j’ai décidé de ne pas accepter de poste régulier et de travailler en tant que suppléante dans les écoles primaires. Ce faisant, je pouvais travailler pour une courte période et partir à l’aventure dès que je le souhaitais. J’ai fait ça pendant 4 ans de ma vie avant de finalement ressentir le besoin de me poser. Comme la vie fait bien les choses, c’est à ce moment-là que j’ai rencontré mon mari et aujourd’hui, j’adore voyager en famille, en couple ou même en tant qu’accompagnatrice pour un groupe. Après toutes ces découvertes en solo, je ressens maintenant l’envie de partager ces moments de grandes joies avec d’autres. C’est pourquoi, j’organise aujourd’hui des voyages de groupe.
Quelles destinations recommanderais-tu aux femmes en quête d’aventure et de liberté ?
Ça dépend tellement des intérêts de la personne, mais s’il y a des femmes aussi passionnées des beaux paysages que moi, je recommande (entre autres) la Nouvelle-Zélande, l’Équateur, le Costa Rica et le Portugal.
Existe-t-il des initiatives ou des projets de voyage que tu souhaiterais soutenir afin de promouvoir le rôle des femmes ?
Pour le moment, rien ne me vient à l’esprit.
En conclusion, quels sont tes prochains projets en lien avec les voyages ?
Cette année, j’organise 4 voyages de groupes de randonnée: l’ascension du Kilimandjaro, le trek jusqu’au Camp de base de l’Everest, un trek dans le parc national de la Vanoise en France et finalement, une section du chemin de Compostelle. J’avoue que ces 4 projets me donnent vraiment hâte!!
Sylvie Labrie
Voyages et plein air
J’ai commencé à voyager de façon plus « sérieuse » à 32 ans. Donc, l’aventure en sac à dos au sortir du CEGEP… je n’étais pas là ! Mais j’ai toujours été une personne curieuse de connaître, de comprendre, de voir ailleurs ce qui se passait alors, ça devait arriver ! En couple, j’ai commencé à voyager. Non, pas des tout inclus ! Mais en autonomie pour découvrir. Et ce fut le début de cette aventure me permettant d’assouvir ma soif de découvrir et d’explorer. Cette envie de voir de près ce qui se passe et se vit sur cette planète est combinée à ma sensibilité pour les gens et mon amour de la nature. Je ne peux aller faire un « toc toc toc » dans un pays ou une région et ne pas aller à la rencontre (autant que possible) des gens qui l’habitent et des beautés naturelles qui s’y trouvent. Je suis folle de plein air au Québec et j’ai travaillé de nombreuses années en développement social. Inévitablement, ces racines pouvaient bien s’étendre sur la planète. Depuis ce premier voyage il y a 30 ans, plusieurs se sont succédés pour mon plus grand bonheur dont ceux en solo. Je continue à trouver des plus agréables les voyages avec des compagnons de voyage car le partage est inestimable mais mes expériences de plusieurs voyages en solo m’ont aussi procuré de très belles et agréables expériences.
Peux-tu me partager une expérience de voyage qui a eu un impact significatif sur ta vie ?
Évidemment, je dois mentionner tel qu’indiqué dans la question 1 que mon premier voyage à 32 ans a été significatif puisqu’il a en quelque sorte été la bougie d’allumage en concrétisant mon intérêt pour le voyage et les découvertes qu’il induit. Mais je dois faire mention de 2 autres moments charnières : mon premier en solo en Espagne et la découverte d’un autre monde, l’Asie, lors de plusieurs voyages sur ce continent. Je dois cependant ajouter que même après plusieurs, chaque voyage est significatif. Ce qui explique sans doute le goût et l’intérêt à rêver, à recommencer, à poursuivre, à ajouter de nouvelles pages à notre carnet de voyages et notre album intérieur de souvenirs.
As-tu déjà vécu des difficultés ou des contraintes en tant que femme, lors de tes voyages ? Si oui, comment les as-tu surmontés ?
Sans doute par chance ou par prudence, je n’ai jamais rencontré de difficultés majeures en voyageant seule. En fonction des destinations, en tant que femmes nous devons parfois tenir compte de certaines contraintes (habillement par exemple) mais dans ces cas, les contraintes sont les mêmes pour toutes les femmes. La sécurité est toujours à prendre en compte peu importe le pays (accentuée dans certains) mais cette préoccupation est plus importante quand on voyage seule comme femme. Toutefois, il ne faut pas que ça représente un frein. Comme femme de 60 ans lorsque je voyage seule, j’essaie de ne pas me mettre en situation de vulnérabilité même si je peux avoir l’impression parfois « de rater quelque chose ». Il y a tellement à vivre et à retenir d’un voyage… on veut que le meilleur de notre expérience.
Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui souhaitent explorer le monde seules ?
Il faut d’apport être confiante que l’exploration comme femme « seule » est possible et ne pas présumer qu’uniquement les « aventurières » osent et peuvent le faire. Il faut se fixer des objectifs qui nous tentent, qui sont accessibles et constituent une étape dans l’idée d’explorer le monde. Il faut trouver un équilibre entre « avoir la confiance que l’on peut être capable de réaliser notre projet de voyage » et « se sentir bien préparé et outillé pour réaliser notre projet ». Mais il faut avoir en tête que, comme plusieurs projets que nous réalisons, il y a des parts d’imprévus, d’incertitudes. Ça n’arrivera pas obligatoirement mais c’est possible. Ton compagnon de voyage quand tu voyages en solo, c’est toi.
Comment concilies-tu le voyage avec d’autres aspects de ta vie, tels que le travail, la famille ou autre ?
Une autre question difficile à répondre puisque les situations et les vécus sont tellement différents. Le temps, l’argent, les gens qui sont près de nous et l’intérêt pour d’autres passions constituent les éléments avec lesquels on jongle continuellement quand l’appel du voyage nous fait de l’œil. Je ne sais trop quoi répondre mais je sais qu’il faut oser car l’expérience est inestimable. Allez 6 jours à Paris, allez visiter les parcs au Costa Rica, partez 2 semaines en sac à dos au Vietnam, peu importe si vous en avez le goût il faut tenter de le faire. Vous n’aurez pas perdu votre temps, vous aurez moins d’argent mais il aura été très bien investi. Les gens qui sont près de vous seront émerveillés de votre audace et des récits que vous rapporterez et vos autres passions vous auront attendues.
Quelles destinations recommanderais-tu aux femmes en quête d’aventure et de liberté ?
C’est une question difficile à répondre car elle doit prendre en compte ton expérience de voyage, tes attentes, tes capacités de communication (langues), ta connaissance et ta capacité d’adaptation aux us et coutumes mais surtout, qu’est-ce qui te motive à aller dans une ou l’autre des destinations. Et voyager en solo ça ne veut pas dire d’être toujours seule. Pour une partie du voyage parce que tu te sens moins à l’aise ou que tu préfères la compagnie et le partage, tu peux te joindre à un groupe. Pour faire quelques jours de randonnée ou autre activité, visiter une région moins sécuritaire pour une femme seule. Et, souvent les voyageurs seuls rencontrent d’autres voyageurs et profitent du partage d’intérêts, d’opportunités. C’est aussi cela voyager en solo.
Existe-t-il des initiatives ou des projets de voyage que tu souhaiterais soutenir afin de promouvoir le rôle des femmes ?
Ma contribution à titre de collaboratrice à Les voyageuses du Québec depuis 2019. Les projets de soutien de type coopération internationale qui rejoignent les femmes m’interpellent beaucoup. La place des femmes ailleurs, la persévérance de ces femmes dans le développement de leur communauté est remarquable pour nous qui avons la chance de trotter sur la planète.
En conclusion, quels sont tes prochains projets en lien avec les voyages ?
Explorer les possibilités de coopération internationale. Continuer à visiter des pays pour les découvertes que j’y ferai mais dans le respect des impacts que le tourisme représente pour ceux-ci (positifs et négatifs; pas facile d’allier les 2).
Sandra Douville
Voyageuse aujourd’hui, nomade digitale demain ?
Étant l’idée derrière cet article, voici maintenant mon tour de me présenter. Je suis Sandra, Encore Partie et j’ai 45 ans. Je voyage depuis presque toujours et déjà à 8 ans, je savais que je voulais faire le tour du monde. Je rêvais d’ailleurs et encore aujourd’hui, je sais qu’un jour je réaliserai mon rêve de vivre ailleurs. J’ai voyagé à 2 mais la majorité de mes voyages, je les ai fait seule. Bizarre à dire mais ces voyages demeurent les plus marquants. Quand je voyage seule, je ne me restreins à rien. Je fais ce qui me plaît, quand ça me plaît. J’écoute mon cœur et mes intuitions. Et même si mes premiers pas en solitaire n’ont pas été faciles, je me découvre une force et une résilience en voyage que je n’ai pas dans la vie. J’ai fait 30 pays jusqu’à maintenant mais ce n’est qu’un début. Puisque je suis devenue travailleuse autonome, j’ai bien l’intention de voyager encore plus et plus longtemps. Je voyage avec mon pack sac et j’organise tout moi-même. Ça fait partie du plaisir du voyage. Parfois en auberge de jeunesse, parfois même en dortoir, y a rien qui m’arrête !
Peux-tu me partager une expérience de voyage qui a eu un impact significatif sur ta vie ?
En voyage en Turquie, je venais d’arriver au Cappadoce et je marchais dans la rue quand une fille m’a accosté pour me demander si je désirais poursuivre le chemin avec elle. J’ai accepté et au fil de la discussion, on s’est rendu compte qu’on dormait non seulement dans la même auberge de jeunesse, mais aussi dans la même chambre. On avait les 2 mêmes activités de cédulées le lendemain et on avait aussi la même caméra. Sans le savoir, je venais de rencontrer une amie, avec qui je partagerais tout le voyage. Yobana est encore une amie et le fait de m’ouvrir aux autres m’a fait découvrir une partie de moi que je ne connaissais pas. Maintenant, j’apprécie encore plus le voyage en solo parce qu’en réalité on est jamais seule !
As-tu déjà vécu des difficultés ou des contraintes en tant que femme, lors de tes voyages ? Si oui, comment les as-tu surmontés ?
Mes voyages en Inde n’ont pas été de tout repos. On sait comment la femme est encore traitée là-bas hélas et même si ça évolue, y a encore beaucoup de chemin à faire. J’ai appris à être ferme quand je refuse de me faire prendre en photo. J’ai appris à rester sur mes gardes malgré les beaux sourires des jeunes hommes. Mais avant tout, j’ai appris à faire confiance et à me laisser aller. Nos coutumes québécoises nous enseignent à garder nos distances et pourtant, on gagne à s’ouvrir plus. Pour lire mon article, cliquez ici : La ville de New Delhi en Inde, on aime ou on déteste ?
Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui souhaitent explorer le monde seules ?
Il faut l’essayer une fois pour voir comment on se sent. Habituellement, les journées passent rapidement quand on se tient occupé. Les soirs, je lis ou j’écris sur mon blog. Et quand on voyage seule, il peut être intéressant de dormir dans les auberges de jeunesse. En 2024, le mot jeunesse n’a plus sa place et croyez-moi, y a des femmes de tous les âges dans ces types d’hébergements. C’est souvent là qu’on fait de belles rencontres car même si on prend une chambre privée, il y a des pièces communes où c’est facile de partager des discussions. Pour vous convaincre encore plus, lisez mon article ici.
Comment concilies-tu le voyage avec d’autres aspects de ta vie, tels que le travail, la famille ou autre ?
Plus les années passent, plus je mets le voyage en priorité dans ma vie. J’ai laissé passer trop d’années devant moi en dépit des autres et je refuse aujourd’hui de laisser les autres décider pour moi. Je n’ai pas d’enfants alors c’est plus facile d’une manière. Mais j’ai tout de même pris la décision cette année de laisser tomber ma stabilité d’emploi comme salariée et mes avantages sociaux. En tant que travailleuse autonome, j’ai décidé de me choisir pour justement voyager plus, plus loin, plus longtemps.
Quelles destinations recommanderais-tu aux femmes en quête d’aventure et de liberté ?
L’Europe est en général un endroit facile à visiter et pas dangereux pour les femmes. Mais si on a envie d’endroits un peu plus exotiques, je recommande sans hésiter l’île de Bali, en Indonésie. C’est vraiment un endroit ouvert aux femmes et on s’y sent en sécurité. La culture balinaise est empreinte de gentillesse et de respect, offrant un environnement accueillant et sécurisé. Les locaux, connus pour leur hospitalité, contribuent à créer une atmosphère chaleureuse. Les voyageuses en solo peuvent donc explorer l’île en toute quiétude.
Existe-t-il des initiatives ou des projets de voyage que tu souhaiterais soutenir afin de promouvoir le rôle des femmes ?
Je n’ai pas de projet personnel à ce sujet mais j’aime voir qu’un grand nombre de femmes voyagent seules, alors que c’est beaucoup plus rare de voir des hommes. Ça m’encourage à continuer et à me faire confiance. J’aimerais bien par contre faire de l’aide humanitaire un jour.
En conclusion, quels sont tes prochains projets en lien avec les voyages ?
Je reviens tout juste d’un voyage au Brésil, une petite semaine où j’ai mis en pratique le mix parfait du travail à l’étranger avec des visites à l’occasion. Je ne savais même pas c’était quoi un VPN. Mon vieux laptop va-t-il survivre ? Tant de questions pour me faire réaliser que je suis prête à aller plus loin. Mais ceux et celles qui me connaissent savent que j’ai une cheville très maganée (accident d’escalade). Je ne connais pas mon futur et ça fait partie de mes inquiétudes et ça n’aide pas mon anxiété. Je dis souvent que mes yeux ont besoin de voir du beau pour être heureux. Et y a du beau partout dans le monde donc c’est le temps de me faire plaisir. Qui sait où je serai dans 3 mois. L’Asie m’attire énormément. Peut-être le Cambodge ou le Vietnam ?
Le voyage au féminin : des expériences uniques et des récits émouvants
Je ne sais pas vous, mais moi je trouve ça trippant de lire ces récits de femmes voyageuses. On en a fait du chemin depuis que les femmes ne pouvaient être autre chose que dame de la maison ! Alors merci à vous les filles, merci de démontrer à tous que c’est possible de redéfinir les limites et briser les stéréotypes. J’espère que leurs récits continueront d’inspirer chacune d’entre nous à embrasser notre propre voyage, avec courage, curiosité et la certitude que l’aventure n’a pas de limites !
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